Skip to main content

LUP Student Papers

LUND UNIVERSITY LIBRARIES

Le niveau de langue chez une apprenante tardive avancée de français langue seconde. L'effet de l'âge de début d'acquisition sur la prononciation et la morphosyntaxe.

Bonnevier, Lotta LU (2013) FRAK01 20121
French Studies
Abstract (French)
Une notion vivement discutée dans les recherches sur l'acquisition du langage est l’hypothèse de la période critique (HPC). Selon l’HPC, il existerait une période de l’enfance pendant laquelle il est favorable, même nécessaire, d’apprendre une langue seconde (L2) afin de pouvoir la maîtriser au même niveau qu’un natif de cette langue (Long, 1990, entre autres).

Cette étude abordera le thème de l’effet de l’âge de début d’acquisition du français L2 à deux niveaux : la prononciation et la morphosyntaxe. Nous analysons la performance linguistique dans ces deux domaines d’une apprenante tardive en français L2 (L1 = suédois). Cette apprenante ciblée a passé la plupart, plus de 30 ans, de sa vie en France. Son âge de début d’acquisition du... (More)
Une notion vivement discutée dans les recherches sur l'acquisition du langage est l’hypothèse de la période critique (HPC). Selon l’HPC, il existerait une période de l’enfance pendant laquelle il est favorable, même nécessaire, d’apprendre une langue seconde (L2) afin de pouvoir la maîtriser au même niveau qu’un natif de cette langue (Long, 1990, entre autres).

Cette étude abordera le thème de l’effet de l’âge de début d’acquisition du français L2 à deux niveaux : la prononciation et la morphosyntaxe. Nous analysons la performance linguistique dans ces deux domaines d’une apprenante tardive en français L2 (L1 = suédois). Cette apprenante ciblée a passé la plupart, plus de 30 ans, de sa vie en France. Son âge de début d’acquisition du français est 13 ans. Notre étude vise à examiner si l’apprenante ciblée a atteint un niveau de compétence équivalent à celui d’un locuteur natif français dans les domaines de prononciation et de morphosyntaxe.

La première partie de l’étude est une réplication de l’étude de Birdsong (2003). Dans cette partie onze personnes ont participé : quatre françaises natives, quatre apprenants avancés de français L2 (L1 = suédois), dont l’apprenante ciblée, et trois Français natifs en tant que juges. Chacun des apprenants et natives ont été enregistrés en lisant un texte. Après avoir écouté les enregistrements, les juges ont évalué la prononciation de chacun des participants. Cette étape nous a permis d’analyser le degré d’authenticité de la prononciation chez les participants et de comparer la prononciation de l’apprenante ciblée à celles des autres participants.

Dans une deuxième étape, nous avons tenté d’établir le niveau morphosyntaxique de l’apprenante ciblée avec l’aide de l’étude de Bartning & Schlyter de 2004 qui propose six stades de développement de français L2 pour des apprenants adultes, ou chaque stade représente un certain niveau de compétence grammaticale de l’apprenant (Bartning & Schlyter, 2004).

Nos résultats montrent que l’apprenante ciblée n’est pas perçue comme locutrice française native dans aucun des deux domaines. En nous basant sur Bartning (2009), nous concluons que l’apprenante ciblée est une locutrice L2 avancée, car sa « langue seconde est proche de celle d’un natif, mais […] l’usage non-natif est perceptible lors une interaction normale orale ou écrite » (2009 : 37). (Less)
Please use this url to cite or link to this publication:
author
Bonnevier, Lotta LU
supervisor
organization
course
FRAK01 20121
year
type
M2 - Bachelor Degree
subject
keywords
l’hypothèse de la période critique (l'HPC), l'acquisition de français comme langue seconde (L2), l'âge de début d’acquisition tardif, les stades d'acquisition de français L2, la prononciation, la morphosyntaxe
language
French
id
3516024
date added to LUP
2013-02-28 15:02:53
date last changed
2013-02-28 15:02:53
@misc{3516024,
  abstract     = {{Une notion vivement discutée dans les recherches sur l'acquisition du langage est l’hypothèse de la période critique (HPC). Selon l’HPC, il existerait une période de l’enfance pendant laquelle il est favorable, même nécessaire, d’apprendre une langue seconde (L2) afin de pouvoir la maîtriser au même niveau qu’un natif de cette langue (Long, 1990, entre autres).

Cette étude abordera le thème de l’effet de l’âge de début d’acquisition du français L2 à deux niveaux : la prononciation et la morphosyntaxe. Nous analysons la performance linguistique dans ces deux domaines d’une apprenante tardive en français L2 (L1 = suédois). Cette apprenante ciblée a passé la plupart, plus de 30 ans, de sa vie en France. Son âge de début d’acquisition du français est 13 ans. Notre étude vise à examiner si l’apprenante ciblée a atteint un niveau de compétence équivalent à celui d’un locuteur natif français dans les domaines de prononciation et de morphosyntaxe. 

La première partie de l’étude est une réplication de l’étude de Birdsong (2003). Dans cette partie onze personnes ont participé : quatre françaises natives, quatre apprenants avancés de français L2 (L1 = suédois), dont l’apprenante ciblée, et trois Français natifs en tant que juges. Chacun des apprenants et natives ont été enregistrés en lisant un texte. Après avoir écouté les enregistrements, les juges ont évalué la prononciation de chacun des participants. Cette étape nous a permis d’analyser le degré d’authenticité de la prononciation chez les participants et de comparer la prononciation de l’apprenante ciblée à celles des autres participants. 

Dans une deuxième étape, nous avons tenté d’établir le niveau morphosyntaxique de l’apprenante ciblée avec l’aide de l’étude de Bartning & Schlyter de 2004 qui propose six stades de développement de français L2 pour des apprenants adultes, ou chaque stade représente un certain niveau de compétence grammaticale de l’apprenant (Bartning & Schlyter, 2004). 

Nos résultats montrent que l’apprenante ciblée n’est pas perçue comme locutrice française native dans aucun des deux domaines. En nous basant sur Bartning (2009), nous concluons que l’apprenante ciblée est une locutrice L2 avancée, car sa « langue seconde est proche de celle d’un natif, mais […] l’usage non-natif est perceptible lors une interaction normale orale ou écrite » (2009 : 37).}},
  author       = {{Bonnevier, Lotta}},
  language     = {{fre}},
  note         = {{Student Paper}},
  title        = {{Le niveau de langue chez une apprenante tardive avancée de français langue seconde. L'effet de l'âge de début d'acquisition sur la prononciation et la morphosyntaxe.}},
  year         = {{2013}},
}