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Effet d’amorçage structurel en français langue seconde : une étude de corpus longitudinale

Thomas, Anita LU (2014) Congrès Mondial de Linguistique Française 2014 8. p.1591-1605
Abstract (Swedish)
Abstract in French

L’étude de l’effet d’amorçage syntaxique (syntactic priming) permet d’examiner la relation (potentielle) entre input et output dans l’interaction. On observe un effet d’amorçage lorsque la présentation d’un item (l’amorce) facilite le traitement ultérieur d’un item similaire (la cible). L’amorçage syntaxique ou structurel est un phénomène de réutilisation de la structure syntaxique d’une phrase amorce qu’un locuteur vient de percevoir ou de produire. Ce phénomène a surtout été étudié sur des locuteurs natifs (Bock 1986), mais le nombre d’études sur des apprenants de langue seconde (L2) ne cesse de croître. Dans ce domaine, la plupart des études ont été faites dans un cadre expérimental et sur des... (More)
Abstract in French

L’étude de l’effet d’amorçage syntaxique (syntactic priming) permet d’examiner la relation (potentielle) entre input et output dans l’interaction. On observe un effet d’amorçage lorsque la présentation d’un item (l’amorce) facilite le traitement ultérieur d’un item similaire (la cible). L’amorçage syntaxique ou structurel est un phénomène de réutilisation de la structure syntaxique d’une phrase amorce qu’un locuteur vient de percevoir ou de produire. Ce phénomène a surtout été étudié sur des locuteurs natifs (Bock 1986), mais le nombre d’études sur des apprenants de langue seconde (L2) ne cesse de croître. Dans ce domaine, la plupart des études ont été faites dans un cadre expérimental et sur des apprenants L2 de l’anglais. L’objectif de la présente étude est de vérifier si l’on peut détecter des effets d’amorçage syntaxique dans des données de production libre dans un corpus d’apprenants du français L2. L’analyse se fera sur un corpus longitudinal de neuf enfants suédophones apprenants du français L2 en immersion. La structure ciblée est celle des verbes prenant l’auxiliaire être aux temps composés du passé (je suis allé). L’acquisition de cette structure se fait en trois étapes : les apprenants produisent ces verbes majoritairement sans auxiliaire, puis à la fois avec l’auxiliaire avoir et être et finalement ces verbes sont produits correctement. Les résultats indiquent un effet d’amorçage sur les données prises ensemble. Les apprenants produisent significativement plus de verbes avec l’auxiliaire être qu’avec l’auxiliaire avoir en production amorcée que non amorcée. L’étude de la production de la structure de manière longitudinale présente néanmoins un certain nombre de différences individuelles. Alors que certains apprenants atteignent 100 % d’utilisation correcte de l’auxiliaire avec les verbes examinés après trois ans d’exposition, d’autres ne dépassent pas les 30 %. Les différences peuvent s’expliquer par le niveau de développement de français, mais aussi par la distribution des contextes d’amorçages syntaxiques dans le temps. La présence d’un alignement mutuel en conversation libre pourrait en effet indiquer que l’apprenant est prêt à développer la structure en question. (Less)
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author
organization
alternative title
Effect of structural priming in second language french: a study of longitudinal corpus
publishing date
type
Chapter in Book/Report/Conference proceeding
publication status
published
subject
keywords
syntactic priming, second language acquisition, French, FLE, amorçage structurel
host publication
4e Congres Mondial de Linguistique Francaise
volume
8
pages
1591 - 1605
publisher
EDP Sciences
conference name
Congrès Mondial de Linguistique Française 2014
conference dates
2014-07-19 - 2014-07-23
external identifiers
  • wos:000348252601041
DOI
10.1051/shsconf/20140801330
project
The role of input in interaction for the development of verb morphology in French L2
language
French
LU publication?
yes
id
cfbec8e2-f430-4110-9782-bdb7aacf6c18 (old id 4281056)
date added to LUP
2016-04-04 10:40:18
date last changed
2018-11-21 21:00:06
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L’étude de l’effet d’amorçage syntaxique (syntactic priming) permet d’examiner la relation (potentielle) entre input et output dans l’interaction. On observe un effet d’amorçage lorsque la présentation d’un item (l’amorce) facilite le traitement ultérieur d’un item similaire (la cible). L’amorçage syntaxique ou structurel est un phénomène de réutilisation de la structure syntaxique d’une phrase amorce qu’un locuteur vient de percevoir ou de produire. Ce phénomène a surtout été étudié sur des locuteurs natifs (Bock 1986), mais le nombre d’études sur des apprenants de langue seconde (L2) ne cesse de croître. Dans ce domaine, la plupart des études ont été faites dans un cadre expérimental et sur des apprenants L2 de l’anglais. L’objectif de la présente étude est de vérifier si l’on peut détecter des effets d’amorçage syntaxique dans des données de production libre dans un corpus d’apprenants du français L2. L’analyse se fera sur un corpus longitudinal de neuf enfants suédophones apprenants du français L2 en immersion. La structure ciblée est celle des verbes prenant l’auxiliaire être aux temps composés du passé (je suis allé). L’acquisition de cette structure se fait en trois étapes : les apprenants produisent ces verbes majoritairement sans auxiliaire, puis à la fois avec l’auxiliaire avoir et être et finalement ces verbes sont produits correctement. Les résultats indiquent un effet d’amorçage sur les données prises ensemble. Les apprenants produisent significativement plus de verbes avec l’auxiliaire être qu’avec l’auxiliaire avoir en production amorcée que non amorcée. L’étude de la production de la structure de manière longitudinale présente néanmoins un certain nombre de différences individuelles. Alors que certains apprenants atteignent 100 % d’utilisation correcte de l’auxiliaire avec les verbes examinés après trois ans d’exposition, d’autres ne dépassent pas les 30 %. Les différences peuvent s’expliquer par le niveau de développement de français, mais aussi par la distribution des contextes d’amorçages syntaxiques dans le temps. La présence d’un alignement mutuel en conversation libre pourrait en effet indiquer que l’apprenant est prêt à développer la structure en question.}},
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